Les différentes couleurs des chats sont apparues dans diverses zones géographiques. En même temps, les différentes races de chats ont évolué pour s'adapter aux conditions locales : par exemple les chats à poil long sous les climats plus froids, les chats à poil court et au corps ramassé dans les régions tempérées, les chats minces de type oriental dans les zones chaudes. Au fil du temps, certaines couleurs ont été associées à des races précises et au tempérament de ces races comme le colourpoint aux chats agiles et extravertis de Thaïlande et de Malaisie.
Les chats se sont répandus dans le monde grâce aux hommes. La dissémination des diverses couleurs dans le monde est également étroitement liée aux mouvements humains. Par exemple, les chats roux sont apparus en Asie, mais on pense que cette couleur s'est principalement propagée via l'Europe du Nord, grâce aux Vikings. Les chats roux sont très répandus en Écosse, région qui avait des liens étroits avec les pays vikings, ils le sont moins dans le sud de la Grande-Bretagne. Les chats bleus se sont répandus à partir de la Russie et de la France.
Les couleurs les plus fréquentes sont le noir, le bleu, le roux et le crème.
Au commencement étaient le noir et le rouge (roux), le blanc étant une absence de couleur. Toutes les couleurs des chats dérivent de ces 3 couleurs.
La coloration des poils et de la peau est produite par des substances chimiques appelées pigments. Les pigments sont produits dans des cellules particulières, les mélanocytes, que l'on trouve dans le poil, la peau et les yeux. Ces pigments sont :
Toutes les autres couleurs sont dues à une dilution, qui déforme les molécules de pigment, ou à des degrés moindre de pigmentation comme pour le chocolat, le lilas, etc.
Les couleurs eumélaniques sont sur base noire : noir, bleu, chocolat, cinnamon, lilas, fawn. Les couleurs phéomélaniques sont sur base rouge : red, crème. Le gène Inhibiteur, qui cause le silver, empêche l'expression de la couleur sur la partie claire des poils agoutis.Le blanc épistatique est à part : il masque les autres couleurs : un chat blanc est en réalité un chat coloré « repeint en blanc ».
Les gènes des couleurs sont hérités par paires : un gène de chaque parent, le roux étant un cas à part.
Certains gènes sont dominants sur les autres : dans ce cas sur les 2 gènes seul le dominant est exprimé (visible). L'autre gène, le récessif, est toujours actif en arrière-plan et peut être transmis à la descendance du chat.
Le noir est une couleur dominante, tout comme le roux. Il suffit que le chat ait reçu un gène de cette couleur pour qu'elle s'exprime. Les couleurs contrôlées par un gène récessif s'expriment quand le chat a reçu deux copies de ce gène. Ces couleurs peuvent donc être « cachées » et ressortir à l'occasion, d'où la variété de couleurs des chatons dans certaines portées. Le bleu et le crème sont récessifs.
On dit que le bleu est la dilution du noir : il s'agit de la même couleur à la base, mais elle est modifiée par un gène de dilution. La couleur grise est nommée « bleu » en félinotechnie.
Le crème est la dilution du roux.
Le nom des couleurs peut différer suivant les races. Par exemple, en France, le noir est nommé lièvre chez l'Abyssin et « seal » chez les chats colourpoint.
Dans une même race, la couleur peut aussi avoir différents noms selon le pays d'où vient le chat et le livre des origines où il est inscrit.
Nom des couleurs : nomenclature du LOOF
Crédit photos : Merci aux participants du groupe CoonCept sur Face Book, sinon Wikicommons
Source principale : Messy Beast, par Sarah Hartwell (ma Bible). Adaptation des illustrations avec l'aimable autorisation de Sarah Hartwell.
L'indispensable : « Le nouveau chat de race», Alyse Brisson