Adopter un chat, c'est assumer ses spécificités : caractère, entretien et éventuels problèmes de santé. Il est donc indispensable de bien se renseigner avant l'achat !
Le Maine Coon est la race la plus représentée en France depuis des années. Il est d'autant plus important de se renseigner sur sa santé avant l'achat car qui dit race à la mode dit relâchement des pratiques d'élevage et dégradation globale de la santé de la race.
La cardiomyopathie hypertrophique (CMH) est la forme la plus courante de maladie cardiaque chez le chat. Elle est bien connue chez le Maine Coon. Le test ADN dépiste uniquement une mutation éventuellement causative de CMH, alors qu'il en existe des centaines. Les eéleveurs sérieux font donc contrôler leurs reproducteurs par échodopplers réguliers car c'est aujourd'hui le seul moyen de retirer les chats à risque des programmes d'élevage.
La dysplasie de la hanche, une détérioration des articulations de la hanche causant une inflammation, touche plus de 25% des Maine Coons, un peu plus les mâles que les femelles. Elle peut être unilatérale ou bilatérale, bénigne et quasi indolore, ou causer une boiterie grave. Selon sa gravité, perte de poids, médicaments ou chirurgie sont indiqués. La dysplasie de la hanche est diagnostiquée par un examen clinique et par radiographie. Les Maine Coons destinés à la reproduction doivent subir une radiographie des hanches à l'âge de 2 ans et être évalués par un vétérinaire orthopédiste.
Chez le Maine Coon, la dysplasie de la hanche est principalement d'origine génétique : la sélection des chats en fonction de leur poids et de leur gabarit depuis des générations en est grandement responsable.
La luxation de la rotule est présente chez le Maine Coon. Elle est soit due à une malformation congénitale et polygénique, soit causée par à une lésion traumatique (choc, chute etc.), ou par la combinaison des deux. Il n'y a pas de test ADN disponible, et le dépistage est réalisé par un vétérinaire orthopédiste.
La gingivite chronique (inflammation de la bouche et des gencives) est de plus en plus fréquente chez le chat domestique et assez courante chez le Maine Coon. Sa cause est inconnue : il peut s'agir d'une réaction du système immunitaire à des bactéries buccales. Dans les cas légers, la stomatite peut être traitée en réduisant l'inflammation. Pour les cas graves, l'extraction dentaire est à ce jour la meilleure solution et permet une guérison totale dans la majorité des cas.
La PKD est une maladie héréditaire dominante, qui cause des kystes sur les reins et est à terme souvent mortelle. Un test ADN spécifique à la mutation identifiée chez le Persan, nommée PKD1 et introduite chez le Maine Coon via des croisements avec des Persans, est aussi commercialisé pour le Maine Coon. Comme il existe de nombreuses autres mutations, un chat négatif au test ADN peut très bien être malade.
Le seul moyen fiable de détecter une polykystose, toutes possibles variantes confondues, est donc de pratiquer un suivi par échographie des reproducteurs, réalisable dès l'âge de 10 mois et fiable à 100% dès 1 an. C'est important pour le Maine Coon, race à risque faible pour la mutation PKD1, mais concernée par d'autres formes de PKD. Un suivi annuel chez les jeunes chats, puis moins fréquent, est un gage de fiabilité pour un élevage.
C'est une maladie héréditaire neuromusculaire pour laquelle il n'existe aucun traitement. La prévalence actuelle, 0,6%, est en régression grâce au test ADN, qui existe depuis plus de 10 ans.